Portrait de Joffrey Mirabail, architecte de l’agence Populous.

Trois ans tout juste après son diplôme à l’INSA Strasbourg, l’architecte savoyard Joffrey Mirabail, 27 ans, est chargé du projet de la Meinau pour l’entreprise londonienne Populous.

En cette radieuse matinée de printemps, le soleil inonde les travées vides de la Meinau. Ce stade, Joffrey Mirabail, cheveux bruns et fine moustache, le connaît à présent « comme (sa) poche ». C’est dans cette prestigieuse enceinte que la vie professionnelle du diplômé de l’école d’ingénieurs et d’architecture de Strasbourg en 2022 a pris un tournant majuscule depuis deux ans.

« Mon projet de fin d’étude concernait la rénovation des stades, narre ce fan de sport (foot, rugby, biathlon, tennis), originaire de Chambéry. Populous* (architecte-mandataire) savait donc mon appétence pour un tel projet. » Après six mois à travailler sur des sites des Jeux olympiques et paralympiques 2024, cet ancien footballeur à Aiguebelle a intégré l’équipe de maitrise d’œuvre (architectes et bureaux d’études) en charge du pilotage du le chantier de la Meinau en juin 2023.

Il court à Paris avec le maillot du Racing

« Sur le coup, j’étais un peu flippé, reconnaît Joffrey Mirabail, qui travaille en collaboration avec le cabinet strasbourgeois Rey-de Crécy. Mais j’ai été bien accompagné et j’ai vite pris mes aises. C’est un grand projet dans lequel il y a plein de petits projets. En plus, on travaille en site occupé et sur de l’existant, ce qui apporte forcément son lot de surprises. »

Bien qu’il ne soit présent à Strasbourg que six jours par mois, ce grand fan des années Juninho à Lyon consacre l’intégralité de son temps de travail à la Meinau, dans son bureau parisien. « Avec ce projet, je découvre le métier d’architecte de chantier. Ça demande beaucoup d’implication et de réactivité, pour ajuster ce qui a été dessiné il y a deux ou trois ans en fonction des contraintes. »

Le traileur, qui a bouclé deux Marathons en 2024 (record à 3h30′), est devenu fan de « ce que représente le Racing pour cette ville ». « C’est fou, la notoriété qu’a ce club, s’anime cet inconditionnel d’Emegha. Quand je cours avec le maillot du club à Paris, vers Montmartre, je me fais arrêter et les gens crient « Allez Racing ». Il y a beaucoup d’amour autour du Racing Club de Strasbourg. »

 

(*) Populous a notamment œuvré ces dernières années sur les stades de Wembley, Tottenham et Lyon

 

Tony Perrette

 

Crédit photo : Pascal Bastien pour Strasbourg Eurométropole